Quelques repères pour comprendre

La promotion de l’hygiène reste imprégnée de l’approche « hygiéniste » de l’ère sanitaire : par l’information et la prescription de comportements sains en prévention des maladies. L’hygiène se confond avec la propreté physique et environnementale et sa promotion avec la lutte contre les maladies infectieuses.

Mais dans une conception dynamique, positive et globale de la santé nous proposons de définir l’hygiène comme l’ensemble des principes et des pratiques qui préservent, favorisent et améliorent le bien-être physique, mental et social des individus en travaillant au développement de leurs capacités vitales et de leurs mécanismes adaptatifs.

Hygiène n’est pas propreté : pour une nouvelle définition de la promotion de l’hygiène en aide humanitaire d’urgence.  Larose L. Santé Publique. 2001 ; 13(1):pp. 77-88.  En ligne : http://fulltext.bdsp.ehesp.fr/Sfsp/SantePublique/2001/1/IMP_LAROSE_ps.pdf

Constats et besoins repérés au fil de mes expériences dans les établissements médico-sociaux accueillant des personnes en situation de handicap mental

Les professionnel.les du secteur médico-social ont pour principale mission l’inclusion des personnes en situation de handicap mental qu’elles accompagnent.

Cette mission transversale peut devenir difficile quand il s’agit de faire face aux problématiques d’hygiène corporelle, intrinsèquement liées à l’image de soi qu’ont les personnes d’elles mêmes.

L’apparence physique est le miroir social au travers duquel « l’autre » se construit une image plus ou moins positive de ce qu’il voit et perçoit. Quand la personne en situation de handicap mental pose des problèmes d’hygiène à son entourage, elle subit très rapidement rejet, moqueries ou tout autres formes de distanciation. Ce qui ne lui permettent pas de s’intégrer, notamment à son groupe de pairs.

Dans leurs actions éducatives, les accompagnants se confrontent à des personnes dont le schéma corporel peut être perturbé, l’image de soi peu ou mal construite, ou qui sont porteuses de troubles de la sensorialité. Ces problématiques ne facilitent pas un rapport au corps positif (reconnaissance et acceptation).

Par ailleurs, la déficience intellectuelle peut rendre complexe l’apprentissage des règles d’hygiène et la compréhension de l’impact d’une « mauvaise hygiène » sur la vie intime et sociale.

Les prestations que je propose ont pour ambition de permettre aux professionnel.les de :

• Prendre du recul sur les problématiques d’hygiène rencontrées et sur leurs propres normes et représentations.
• Se doter d’outils et de méthodes pour aborder cette question d’intimité avec les personnes concernées et susciter des évolutions.
• Adapter leur posture de tiers accompagnant, guidant et impulsant dans le respect des particularités, forces et limites de la personne accompagnée.